Difficile d’imaginer une telle situation, pourtant, c’est bien ce qui est arrivé à des centaines de particuliers depuis 2015, notamment aux États-Unis : des pirates informatiques sont parvenus à détourner l’argent de leur achat immobilier au moment où il était transféré vers les intermédiaires de la vente. Résultat, l’argent s’est volatilisé et il est impossible de le retrouver.
Un processus invisible
Le fonctionnement de cette arnaque est bien rodé. Il ne concerne, pour l’instant, que les États-Unis, heureusement, mais a déjà fait des centaines de victimes. Le procédé est assez simple, les hackers piratent la boîte mail de l’équivalent local du notaire pour modifier les informations bancaires de destination et détourner ainsi l’argent.
Comme beaucoup d’acteurs différents sont impliqués dans une vente immobilière, n’importe lequel d’entre eux peut être la cible du piratage. Le problème étant que le piratage est difficile à repérer et que les acteurs de l’immobilier ne sont jamais forcés de rembourser les particuliers lésés. Résultat, rien n’a été entrepris pour régler le problème et améliorer la sécurité de ces transactions.
Un problème plus large
Le problème de ces piratages, c’est qu’ils peuvent, théoriquement, concerner tous les types de transactions. Il faut donc redoubler de vigilance lors de vos différents achats et préférer utiliser en permanence une connexion sécurisée. Évidemment, les ventes immobilières attirent particulièrement l’attention, mais il ne faut pas pour autant se sentir à l’abri quand les sommes sont plus basses.
Dans l’exemple de l’achat d’une voiture d’occasion à un particulier pour lequel vous avez souscrit un crédit à la consommation, il faudra malgré tout être vigilant et essayer d’éviter au maximum les règlements par virement ou sur Internet. Mieux vaut rencontrer votre interlocuteur personnellement et le payer par l’intermédiaire d’un chèque de banque dont il pourra vérifier la validité.
Quelles solutions à l’avenir
Le problème de ces arnaques immobilières, c’est qu’elles laissent peu de traces et que la trace la plus évidente qu’elles laissent, ce sont des familles entières ruinées. Pour le moment, presque aucune solution ne leur ai proposée et les avocats croulent sous les dossiers de plaintes. Souvent, les victimes décident de se retourner contre les agences ou les notaires.
En effet, il faut bien comprendre que, si ces arnaques sont élaborées, elles pourraient être évitées grâce à des systèmes de sécurité plus performants. Cependant, pour le moment, les différents acteurs du marché immobilier n’ont aucun intérêt à investir dans ces améliorations. En tout cas, pour le moment, puisque le tribunal fédéral de Kansas City a récemment condamné une agence immobilière à rembourser 85% du montant dérobé aux acheteurs. Une première qui fera peut-être bouger les choses.