Accélération de la croissance du crédit aux entreprises

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Après une année 2015 morose, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à solliciter un prêt auprès de leur banque. A en croire les informations dévoilées par la Banque de France il y a quelques jours, l’encours des prêts aux sociétés non financières a connu une croissance soutenue ces trois derniers mois. Le signe d’une reprise économique en France ?

Progression de l’encours des prêts aux entreprises

L’encours du crédit aux entreprises est un bon indicateur de l’économie d’un pays. En France, cet encours a enregistré une progression soutenue, dixit les chiffres publiés le 28 décembre 2016 par la Banque de France. Une dynamique qui a nettement accéléré durant les trois derniers mois avec +4,7% en septembre, même chose en octobre et +4,8% le mois dernier. Dans le détail, ce sont surtout les crédits à l’équipement qui ont permis cette envolée puisqu’ils ont progressé de +4,2% en octobre et +4,4% en novembre.

Seule ombre au tableau, les encours des crédits de trésorerie qui enregistrent un ralentissement à +6,5% contre +6,9% un mois plus tôt. Rien d’inquiétant en soi puisque cette baisse de régime peut par exemple être due à des opérations ayant un caractère exceptionnel.

Une dynamique liée à la baisse du coût du crédit

De manière générale, les établissements bancaires ne peuvent que se réjouir des résultats des onze premiers mois de l’année. 2016 devrait donc être une bonne année en ce qui concerne le crédit aux entreprises. Faut-il y voir le signe que les dirigeants ont relancé les investissements de leur société ? Difficile encore à dire, mais une chose est sûre, ceux-ci semblent avoir pris bonne note des conditions fort avantageuses auxquelles ils peuvent actuellement négocier un emprunt auprès d’un établissement bancaire. D’ailleurs, ce sont les patrons des PME qui semblent les plus réactifs puisque les crédits à leur intention ont crû de 15% depuis janvier.

Alors comment expliquer un coût si faible des crédits d’entreprise ? Tout d’abord par la politique volontariste de la Banque centrale européenne (BCE), principale institution monétaire de l’UE. Mais des taux d’intérêts attractifs ne sont pas suffisants en eux-mêmes, encore faut-il que les entreprises aient des projets et des marges. Et elles semblent en avoir de nouveau ces derniers mois. Les économistes ont donc de quoi se réjouir, tous les signaux sont au vert. Les économies européenne et française devraient, selon toute vraisemblance, confirmer leur reprise de manière plus soutenue que prévue en 2017.

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