Les Plan d’épargne retraite populaire ne sont pas tous les mêmes

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Si le Plan d’épargne retraite populaire bénéficie d’une fiscalité avantageuse, il ne faut pas perdre de vue sa fonction première, se constituer un complément de retraite. Alors, pourquoi ne faut-il pas privilégier les fonds en euros ?

Qu’est-ce qu’un PERP ?

Le Plan d’épargne retraite populaire (PERP) a été lancé en 2013 en grande pompe par les réseaux bancaires. Malheureusement, rapidement, les épargnants se sont aperçus que ce produit d’épargne présentait bien des inconvénients. Le plus important d’entre eux est de ne pouvoir récupérer son épargne sous forme de capital, mais sous forme d’une rente.
Conséquence, 8 ans plus tard, Le PERP ne pesait que 7,5 milliards d’euros. Un chiffre dérisoire en comparaison des 1 500 milliards d’euros que pèsent sur les contrats d’assurance vie en France..

En 2010, le Plan d’épargne retraite populaire bénéficie de nombreuses modifications le rendant enfin attractifs. Ainsi, ce produit d’épargne long terme permet dorénavant de jouir d’une fiscalité avantageuse. Il est ainsi possible de déduire le montant des versement effectués sur un PERP de ses impôts sur le revenu, dans la limite de 10% de ces derniers (maximum déductible : 30.432 euros en 2016). De plus, ce produit de capitalisation échappe au plafonnement des niches fiscales. Son attractivité est donc plus grande pour les tranches d’imposition les plus élevées.

Fonds en euros : un non-sens économique

L’objectif du PERP est de permettre à tout Français de se constituer un capital retraite pour anticiper la chute de ses revenus. En échange de cette épargne volontaire, Bercy accorde un avantage fiscal fort attractif. Pour autant, il faut faire attention à la manière dont sont placées les primes afin de jouir au maximum d’un complément de retraite confortable.

Il faut toutefois garder à l’esprit que ce placement ne permet pas de débloquer l’argent placé avant l’âge de la retraite. Il sera alors disponible sous la forme d’une rente, voire en capital dans le cadre du financement d’un projet immobilier (résidence principale uniquement).

Mal conseillés, les épargnants font toutefois trop souvent l’erreur de souscrire leur PERP en fonds en euros. Or, on sait que ceux-ci vont irrémédiablement diminuer à court ou moyen terme, et donc, être nettement moins rentables. A moins de n’être qu’à quelques années de cesser toute activité professionnelle, un tel choix n’est pas judicieux.
En revanche, il peut être intéressant d’opter pour des placements offrant certes un peu moins de garanties, mais potentiellement plus attractifs en raison des supports choisis : obligations, actions, SCPI, etc.

Si vous faites partie des épargnants ayant choisi les fonds en euros, sachez que vous pouvez toujours transférer gratuitement votre épargne vers des fonds plus dynamiques si votre PERP a été ouvert il y a plus de deux ans. Renseignez-vous auprès de votre conseiller en gestion de patrimoine !

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