C’est une des conséquences de la crise sanitaire : les Français ont envie de liberté, de place et de nature. De nombreux acheteurs se tournent ainsi vers l’acquisition de résidence secondaire afin de s’offrir une habitation où respirer mieux. Loin des grandes villes, en Bretagne ou sur le littoral Sud, dans les campagnes : les Français retrouvent l’amour de leur territoire. Une histoire d’amour, toutefois, qui se révèle de plus en plus coûteuse.
Sur les côtes, les résidences secondaires ont la cote
La situation sanitaire et économique ne devrait pas être bénéfique à l’immobilier – et pourtant, les Français continuent de vouloir acheter. C’est même, pour certains, un des meilleurs investissements qu’ils peuvent faire. La pierre convainc, et elle plaît d’autant plus quand elle permet d’investir dans une maison secondaire. Ces résidences, situées dans des territoires moins pollués, avec plus d’espace, garantissent de retrouver ce qui a manqué à beaucoup d’individus pendant cette dernière année et demie.
En Bretagne, par exemple, l’investissement immobilier est plus important que jamais. Les primo-accédants, notamment, n’hésitent pas à se lancer sur le marché, dynamisant le secteur breton. Ils optent ainsi pour l’achat de leur maison d’avenir sur des territoires où ils se voient s’installer, plus tard, prêts à s’éloigner du tumulte de la ville.
Toutefois, ces ambitions d’acquisition des acheteurs ne suivent pas forcément la réalité du marché qui est particulièrement tendu. Les vendeurs, en effet, sont assez frileux à l’idée de mettre leur bien en vente. La vente de biens immobiliers, pourtant, se prépare efficacement grâce aux conseils et services d’experts du secteur.
Ces derniers participent à construire le projet de vente, à réfléchir le prix selon les évolutions du marché ou encore à penser la valorisation du bien. Les propriétaires, ainsi soutenus, devraient alors être moins hésitants à proposer leur logement sur le marché. En prime, la pénurie d’offres en Bretagne, par exemple, incite les acheteurs à être plus lestes sur leurs critères de sélection, donnant de bonnes chances de voir son bien partir plus rapidement.
Les grandes villes surtaxent les résidences secondaires
L’attrait des acheteurs pour des résidences secondaires en dehors des métropoles s’explique de multiples façons. D’une part, bien sûr, l’envie de retrouver son territoire et de l’espace de vie. De l’autre, il faut prendre en compte la hausse des prix du marché immobilier, ces derniers mois. Plus d’un acheteur sur deux, de fait, est convaincu que les offres vont continuer à aller en hausse.
Pour les vendeurs, c’est encore une raison d’attendre un peu. 51 % d’entre eux, en effet, sont certains que leur bien gagnera en valeur d’ici la fin de l’année. Malgré la hausse des prix, seulement, les acheteurs continuent de vouloir acheter. Plus les Français voient l’immobilier vers la hausse, plus cela signifie que la demande est forte, faisant grimper les prix. Or, les grandes villes ont en prime décidé de surtaxer les résidences secondaires.
Opter pour une habitation dans des métropoles telles que Lyon ou Bordeaux, alors, représente un budget bien plus important que dans d’autres territoires. Ce sont des zones, déjà, où le prix moyen au m2 est très important. Si des endroits tels que Vannes ou Saint-Malo restent aussi chers, avec une augmentation du prix au m2 ces derniers mois, l’acheteur échappe toutefois à la surtaxation.
Cette dernière sera appliquée de tel que la taxe d’habitation au logement, d’ordinaire de 20 %, passe à 60 % sur les résidences secondaires. Lyon, Bordeaux, Nice, Montpellier et Marseille appliquent donc cette taxe, pour une entrée en vigueur dès 2022. À Paris, votée plus tôt, cette mesure a déjà permis d’introduire dans le circuit du bien locatif 5 % des logements autrefois pensés pour la résidence secondaire. L’objectif, bien sûr, est de redynamiser le parc locatif dans des villes en manque de locations. De quoi réfléchir, dans ce cas-là, à un investissement locatif.
L’attrait des acheteurs pour les villes moyennes en 2021
Les résidences secondaires comme les maisons de résidence principale, toutefois, semblent vouloir se créer davantage dans des zones plus tranquilles. Les grandes villes, entre la surtaxe et les prix grimpants, continuent de faire se détourner de nombreux acheteurs. Les vendeurs, notamment, seront plus chanceux s’ils cèdent des biens qui se situent dans des territoires moins grands.
Les villes moyennes, en effet, semblent conquérir le cœur des acheteurs cette saison immobilière. Selon une étude de l’IFOP, ce sont même 36 % des travailleurs qui souhaitent s’orienter vers une ville moyenne. L’attrait pour ces espaces vient de plusieurs avantages qu’offrent les villes de plus petite taille.
Ces dernières, souvent, permettent de raccourcir le temps de trajet entre son lieu de travail et son domicile, par exemple. C’est également l’occasion pour les acheteurs de trouver un bien avec jardin ou terrasse à prix plus accessible qu’en grande ville. Meilleur cadre de vie, meilleur prix : le calcul est vite fait. Quand le déménagement vers des villes telles qu’Anger ou ou Nîmes est possible, ils n’hésitent donc pas.