La gestion de budget et, a fortiori, la gestion de patrimoine, demandent de l’organisation et du temps. Pour peu qu’on n’aie pas tous ses actifs dans la même banque, ça devient vite invivable. C’est pour simplifier tout ça que des start-ups ont développé des “agrégateurs bancaires”, des outils numériques pour faciliter la gestion de budget.
À quoi sert un agrégateur bancaire ?
Cet outil, disponible en ligne ou via une application, permet de retrouver au même endroit l’intégralité de ses comptes et de leurs mouvements, et ce même s’ils ne sont pas domiciliés dans le même établissement. Il regroupe, classe et analyse les rentrées et les dépenses d’argent et offre une vue d’ensemble qui permet aussi bien d’anticiper son budget que d’évaluer sa capacité d’épargne. Joan Burkovic, co-fondateur de Bankin’, qui s’impose aujourd’hui sur le marché des agrégateurs, explique : « Si l’agrégateur est indispensable pour les clients multi-bancarisés, il a avant tout pour vocation d’aider les personnes à comprendre où part leur argent ».
Gérer l’ensemble de son patrimoine et investir
L’une après l’autre, les banques se sont donc mises à développer et proposer leur propre outil. Pendant qu’elles essaient de rattrapper leur retard, d’autres préparent déjà l’étape suivante : la possibilité imminente de réaliser des virements. Cette possibilité ouvre de nouveaux horizons et certains ont fait le pari d’enrichir l’application d’un outil de gestion du patrimoine, afin de proposer au client une analyse gratuite de ses actifs. Celui-ci pourra ainsi gérer au mieux ses investissements, notamment s’il bénéficie d’un accompagnement en gestion de patrimoine avec Mes Conseillers.
Bon à savoir
Les fonctions de base sont, chez Bankin’ comme chez Linxo, l’autre acteur majeur du marché, accessible gratuitement. Pour des fonctions plus avancées destinées aux professionnels et aux investisseurs chevronnés, il en coûtera 3,59€ par mois chez Linxo contre 4,99€ chez Bankin’. Si vous êtes séduit, vous pouvez opter pour un abonnement annuel, à 30€ chez l’un comme chez l’autre.
Un point qui peut rebuter les utilisateurs et qui a fait grincer les dents des banques, c’est la nécessité de confier à ces agrégateurs les codes personnels de ses comptes bancaires, afin qu’ils puissent se connecter aux espaces personnels et récolter toutes les données. Toutefois, en octobre 2015, la révision de la directive européenne sur les services de paiement (DSP 2) a légitimé les agrégateurs qui, jusque là, faisaient l’objet d’un vide juridique inquiétant à juste titre.