Parmi les nombreux projets d’investissement qui intéressent les Français, le rachat d’entreprise sait se faire une place de choix. Les dernières années, notamment, ont vu de multiples boîtes être créées. Ces dernières, maintenant, cherchent de nouveaux gérants. Reprendre une entreprise ne se fait pourtant pas d’un claquement de doigts. Afin d’être certain de s’engager dans un projet de rachat durable et rentable, quelles démarches suivre ?
Pourquoi réaliser un rachat d’entreprise ?
Si un entrepreneur souhaite se lancer dans une nouvelle activité, il peut préférer se tourner vers une structure existante. En optant pour le rachat d’entreprise, il n’a pas à se positionner sur le marché en partant de zéro. Il bénéficie, au contraire, d’une structure qui a déjà un organe existant et fonctionnel. Plutôt que de tout avoir à construire, l’enjeu cette fois-ci est de stabiliser et de renforcer une présence.
En effet, racheter une entreprise, c’est posséder une clientèle existante ainsi qu’une réputation. L’entrepreneur se retrouve avec une structure où les relations sont déjà construites. Il bénéficie déjà de liens avec des fournisseurs, avec les banques ou des prestataires, selon son domaine d’activité. La structure de l’entreprise elle-même est réfléchie. Les employés sont présents, les systèmes sont en place.
Ce type de projet, bien sûr, est plus coûteux au démarrage. Il ne suffit pas d’avoir un apport qui permette de financer le lancement d’une entreprise, mais bien d’un capital permettant de racheter une structure fonctionnelle. Toutefois, ce type de projets est généralement mieux soutenu par les organismes financiers. Ces derniers, en effet, peuvent être rassurés par les chiffres existants de l’entreprise. Le choix de la structure qui sera rachetée, de fait, sera essentiel pour ne pas s’engager dans un projet risqué.
Réaliser une analyse financière pour limiter les risques d’une reprise
C’est l’enjeu premier de tout projet, qu’il soit d’investissement ou de création. La viabilité de ce dernier doit être étudiée. Pour cela, il est nécessaire d’avoir une connaissance réelle du marché sur lequel l’entrepreneur souhaite se positionner. Un processus de recherche et d’analyse est donc à mettre en place. De nombreux entrepreneurs optent, par exemple, pour une analyse sectorielle financière des entreprises grâce aux services d’experts financiers.
Pourquoi faire une analyse financière ?
Ces spécialistes permettent de se faire une idée plus réaliste de l’entreprise, afin d’envisager concrètement les performances qu’elle permettra. Se fier uniquement au cédant, en effet, pourrait être trompeur, car ce dernier, après tout, a pour objectif de vendre sa boîte. Le processus d’analyse financière se fait en plusieurs étapes. Chacune d’elles apportent des diagnostics précis, par exemple sur le statut économique et financier de l’entreprise. Grâce à ces derniers, les meilleures entreprises à racheter se dégagent.
Comment se déroule une analyse financière d’entreprise ?
Les étapes de l’analyse financière sont les suivantes :
- Une première phase où le spécialiste réalise un diagnostic du marché, détermine son positionnement et juge sa stratégie commerciale. Il se renseigne sur les concurrents, sur les risques du marché ainsi que sur son potentiel. Peu utile, en effet, de se lancer dans une entreprise florissante sur l’instant, mais qui n’a pas de durabilité. Lors de cette analyse, le spécialiste prend également en compte la valeur de l’entreprise, la manière dont elle se crée, ainsi que les processus de distribution.
- La seconde phase consiste en la réalisation d’un diagnostic financier, qui débute par la compréhension des règles ainsi que la lecture des rapports de compte, par exemple. L’objectif de cette phase est de comprendre le chiffre d’affaires, son potentiel, de calculer sa rentabilité, mais aussi de s’intéresser à la structure financière de l’entreprise, comme ses méthodes de financement.
Une fois les éléments rassemblés et analysés par l’expert, ce dernier pourra soumettre un compte rendu à l’entrepreneur. Il pourra alors réaliser un choix avisé, car il aura une vision claire de tous les enjeux de l’entreprise à racheter. Lorsqu’il aura trouvé l’entreprise qui colle à ses ambitions, tant en termes de rentabilité que de durabilité ou d’évolution, que doit-il faire ?
Les étapes à suivre pour effectuer un rachat d’entreprise
Un projet cohérent doit être réfléchi. Par conséquent, l’entrepreneur peut difficilement se lancer dans une nouvelle entreprise sans avoir les compétences nécessaires pour la gérer correctement. Certains n’hésitent pas, pour cela, à s’engager dans une reconversion professionnelle complète. Il faut aussi savoir s’entourer des experts, tels qu’un avocat spécialisé, qui permettent de s’engager dans ce projet sans risque. Accompagné de ce panel d’experts, il s’agit ensuite de trouver l’entreprise à reprendre. Ce processus se fait notamment grâce à l’analyse financière et aux diagnostics réalisés.
L’enjeu suivant est de créer un premier rapport avec les cédants. Visiter l’entreprise, surtout, permet de se faire une idée de l’ambiance, d’avoir un contact direct avec le gérant actuel, de rassembler les informations nécessaires. Une fois que les diagnostics sont constitués, il est temps de réaliser un business plan. Ce dernier permet de monter, concrètement, le projet de rachat. Une lettre d’intention, réalisée tant par le vendeur que l’acheteur, peut à ce stade être rédigée. Elle permet de mettre au clair les intentions de chacun, et d’ouvrir par exemple un accès à davantage d’informations sur l’entreprise.
Parmi les intentions à définir, il faudra préciser le montage juridique. Celui-ci diffère notamment dans le cas d’une société, car l’entrepreneur peut décider de racheter uniquement le fonds ou tous les titres. Les formalités pour la cession d’un fonds individuel sont différentes. Les phases de négociation s’enclenchent alors. Le business plan revient au-devant de la scène, parce qu’il pourra aider à convaincre le cédant comme les organismes financiers. Suite aux négociations, l’acte de reprise est formalisé avec le protocole d’accord. Il fixe les modalités de ce rachat et lance activement le processus de reprise d’entreprise. Une fois signé, il sera alors tant d’engager, de manière irréversible, le déblocage des fonds ou encore de signer l’acte de cession définitive.