Le taux de croissance de Madagascar a été revu à la baisse suite à la pandémie du coronavirus. Le ministre de l’Economie et des Finances de l’île, Richard Randriamandranto, indique lors de son rapport d’activité que le taux de croissance estimé à 5,5 % sera porté à 0,8 %. L’économie nationale prend donc un sacré coup de marteau, attribué sans aucun doute à la crise sanitaire actuelle.
Madagascar : l’économie en chute libre ?
Avec l’annonce du ministre de l’Economie et des Finances, on s’attend à ce que l’ancienne colonie française subisse une chute économique importante. En effet, le taux de croissance estimé à 5,5 % avant a pandémie du Covid-19 est revu à la baisse et est porté à 0,8 %. On doit cela à la fermeture de l’espace aérien malgache, ainsi qu’à la fermeture des ports.
De plus, certaines activités commerciales ont été mises à l’arrêt durant deux mois pour tenter de limiter la propagation du virus. Selon la Banque Mondiale, 2020 verra le taux de croissance économique le plus bas que le pays n’a jamais connu (0,62 %). Ce taux a eu lieu un an après la crise politique ayant causé un changement radical au niveau de l’administration. Toutefois, l’économie malgache n’a cessé de s’améliorer sur la période 2009-2014 avec un taux de croissance de 5,2 % en 2019.
A cause de la baisse des recettes fiscales, le Grand Argentier a annoncé une forte baisse au niveau des caisses de l’Etat. C’est donc le cas pour les recettes douanières qui chutent à 178 milliards d’ariary, la monnaie à Madagascar ( plus de 41 millions d’euros), contre une estimation à 7 036 milliards d’ariary (soit 1,6 milliards d’euros). A l’origine, les recettes fiscales intérieures pour cette année auraient dû s’élever à + 27,3 % et les recettes douanières à + 13,9 %.
Le plan Émergence de Madagascar
D’après le ministre Richard Randriamandranto, le financement du PIP (Programme des Investissements Publics) sera désormais effectué au niveau de chaque district. Cela ne semble pas contradictoire puisque l’île mise actuellement sur la décentralisation du pouvoir, avec entre autres la mise en place de gouverneurs à la tête de chaque région.
En outre, dans le cadre du plan Emergence de Madagascar, le ministre de l’Economie et des Finances indique que des négociations sont en cours avec des investisseurs internationaux, pour pouvoir effacer les dettes de l’île qui s’élèvent à 36 % du PIB. Ce taux est considéré comme un niveau « très bas » par rapport aux autres pays du continent africain qui se situent plus aux alentours des 46 % ou bien la France (100 %) ou encore le Japon (200 %). Il rappelle également que Madagascar a bénéficié d’un allègement des dettes auprès du FMI il y a quelques moisCroiss