Encore méconnu par de nombreux épargnants, le compte à terme se révèle pourtant un produit des plus avantageux : rémunération élevée, prise de risque très faible, voire nulle… Si le programme semble alléchant, les fonds doivent pourtant être immobilisés pendant un certain temps. En 2020, beaucoup se demandent si le compte à terme est toujours à la hauteur de ses mérites. Pour en savoir plus, nous vous présentons dans cet article tous les aspects du compte à terme.
Qu’est-ce qu’un compte à terme ?
Si vous prévoyez de retirer vos fonds à une échéance plus ou moins brève, les comptes épargnes ainsi que les livrets fiscalisés des banques seront une alternative intéressante. Toutefois, cette disponibilité de votre capital à tout instant vous coûte parfois une rémunération plus faible, ne dépassant pas les 2 % brut. Pour un rendement plus avantageux, vous pouvez vous tourner vers un produit à horizon de placement plus long ou plus risqué tel que l’assurance-vie, les SCPI, les actions en bourse, etc. C’est là que le compte à terme entre en jeu.
Compte à terme : principe
En théorie, le principe d’un compte à terme est le suivant : vous profitez d’un taux d’intérêt favorable, et en échange, vos fonds sont bloqués pendant une certaine période. Le contrat vous liant à l’établissement bancaire définit les termes du compte à terme. Il s’agit d’un compte épargne accessible à tous les particuliers, y compris les mineurs et vous pouvez détenir plusieurs comptes à terme. Votre capital est donc placé sans risques à court terme et n’engendrera ni frais d’ouverture, ni frais de gestion, ni frais de clôture.
Compte à terme : définition
Le compte à terme est un produit financier destiné aux épargnants. Ces derniers effectuent un seul versement bloqué sur une période de temps courte ou moyenne. La somme placée sera rémunérée selon un taux d’intérêt préalablement fixé par contrat. Contrairement à un compte à vue ou au compte classique, sur un compte à terme, le capital déposé n’est pas librement utilisable à tout temps.
Ouvrir un compte à terme engage donc les deux parties : d’une part, l’épargnant accepte d’immobiliser son capital pendant une durée définie. D’autre part, l’établissement financier récompense le déposant par un taux d’intérêt plus intéressant : le compte à terme est un produit ressemblant à un prêt que le client accorderait à la banque. Bien que les comptes à terme se déclinent en plusieurs variantes, on retrouve de nombreuses caractéristiques communes.
Quels sont les différents types de comptes à terme ?
Les variables d’un compte à terme telles que la rémunération, la durée d’immobilisation des fonds, l’insertion d’une clause de résiliation ou les pénalités varient en fonction du contrat. Vous avez le choix entre plusieurs types de comptes à terme, notamment :
- Un compte à terme à taux fixe : il s’agit d’un placement sur une durée définie, d’un montant et d’un taux fixe qui vous sera communiqué au jour de l’offre.
- Un compte à terme à taux progressif : il s’agit d’un produit dont la rémunération définie à la souscription évolue tout au long du placement.
- Un compte à terme à taux variable : il s’agit d’un dépôt dont le rendement est indexé sur un indice de référence, ou taux de marché.
Il existe également quelques autres spécificités du contrat à choisir, vous avez le choix entre :
- Un contrat dans lequel vous vous engagez à ouvrir plusieurs comptes à termes dont les modalités et les durées diffèrent parfois.
- Un contrat constitué de plusieurs produits d’épargne ou de services financiers, avec lesquels le compte à terme s’articule, sous forme de versement.
Il faut également noter que la durée d’un compte à terme reste à déterminer et peut aller de 1 mois jusqu’à 5 ans. Le contrat peut également être renouvelable selon une certaine période de temps, tous les ans par exemple.
Qu’en est-il des pénalités ?
Bien que l’épargnant s’engage dans un contrat, il n’a pas les mains complètement liées. En effet, il est possible de retirer les fonds prématurément. Toutefois, l’établissement bancaire appliquera en contrepartie des pénalités, mentionnées dans le contrat. On retrouve généralement deux formes de pénalités concernant les comptes à terme :
- L’application d’un taux d’intérêt réduit rétroactivement : la banque vous offrira une rémunération inférieure à celle prévue préalablement. Vous risquez de passer d’un taux d’intérêt de 3 % à seulement 2,5 %, par exemple. Cette minoration dépend de chaque banque. Toutefois, il faut noter qu’aucun compte à terme ne rapportera pas de rémunération s’il est clôturé avant son tout premier mois d’ancienneté.
- L’obligation de s’acquitter de frais de résiliation : certains établissements bancaires imposent des frais de résiliation en plus du taux réduit. Toutefois, il faut noter que les frais ne s’imputent que sur les intérêts et non votre capital. Le montant de ces frais est mentionné dans votre contrat.
Compte à terme : comment profiter des meilleures conditions ?
Le compte à terme reste un produit financier très flexible. Les contrats s’établissent sur mesure et les termes sont librement négociés entre le banquier et le client. Cela explique notamment pourquoi les banques semblent réticentes à promouvoir les détails de leurs offres.
Afin de mieux comparer les offres des établissements bancaires, il convient de contacter les agences qui suscitent votre intérêt. Récoltez toutes les informations afin de réaliser une étude comparative des propositions. Nous vous conseillons de passer par cette étape avant de contacter votre banque principale : ainsi, vous disposerez d’arguments en béton afin de mieux négocier les termes du contrat.
Si vous hésitez entre un type de compte à terme et un autre, calculez le taux d’intérêt effectif de chaque produit pour trouver le plus avantageux. Rappelez-vous que vous pouvez détenir simultanément autant de comptes à terme que vous le souhaitez, mais faites attention à ne pas bloquer une somme trop importante lors de la période contractuelle. Le cas échéant, vous risquez de subir des pénalités sur l’un de vos comptes à terme.