C’est l’un des placements préférés des Français. Près de 55 millions de contrats sont souscrits qui représentent plus d’un tiers du patrimoine financier des ménages. Dans l’enveloppe de ce produit d’épargne se glissent toutes sortes de placements. Certains sont plus risqués que d’autres. Voici ce qu’il faut savoir si vous prenez une assurance-vie aujourd’hui.
Assurance-vie : la garantie d’une épargne rémunérée
Il existe deux types de contrat d’assurance vie : monosupport ou multisupport. Le premier est constitué de fonds de valeur en euros. L’assureur les place majoritairement en obligations, émises par des entreprises ou des collectivités publiques qui ont besoin d’emprunter de l’argent. Le contrat peut également prévoir des investissements immobiliers ou boursiers (actions) qui ne présentent pas de risques élevés. Le capital de l’assurance vie est garanti. Il ne diminuera pas mais son rendement depuis quelques années est assez faible : 1,8 %. Il reste tout de même largement plus intéressant que le taux de rémunération du très populaire Livret A. Celui-ci est actuellement fixé à 0,75 % mais il pourrait baisser à 0.50 % en février 2020…
Le capital de l’assurance vie est augmenté en fin d’année par les participations aux bénéfices. Ces gains restent acquis et viennent grossir le fonds revalorisé annuellement. Le système semble satisfaisant mais dans un contexte où les taux d’intérêt d’emprunt sont de plus en plus bas – voire négatifs – les sociétés d’assurance se demandent comment elles pourront garantir sur le long terme des taux de rémunération intéressants pour leurs clients.
Prendre le risque d’une épargne non garantie : une opération gagnante ?
Alors que la croissance mondiale marque le pas cette année, la solution serait de favoriser les contrats d’assurance vie multisupports. Ceux-ci sont constitués de fonds en euros mais surtout en unités de compte. L’investissement est plus diversifié, plus risqué mais aussi plus agile. Jusqu’ici boudés par les Français qui préfèrent dans leur grande majorité thésauriser plutôt que miser, ces contrats donne à l’épargne une valeur évolutive – à la baisse comme à la hausse – en fonction des produits financiers placés dans des Fonds Communs de Placement (FCP) ou des Sociétés d’Investissement à Capital Variable (SICAV). Or les marchés d’actions se portent bien mieux que les marchés d’obligations et les contrats multisupports sont beaucoup plus rémunérateurs pour les clients. Ils s’avèrent plus profitables commercialement pour les assureurs.
La nouvelle génération de « superfonds » en euros – aussi appelés « eurocroissance » – peut être un moyen terme pour les deux parties : près de 50 % du versement se fait sur des placements sécurisés et liquides qui viennent supporter les actifs à risque du portefeuille.