La loi Pinel a été mise en œuvre en 2014 pour soutenir le marché de l’immobilier. Elle devait s’arrêter fin de cette année, mais fort de son succès tant populaire que structurel, le gouvernement a finalement décidé de la prolonger pour quatre années. L’occasion de faire le point sur les principes de cette loi et de ces principaux changements.
Quelques rappels
Cette loi poursuit un double objectif qui est d’une part d’encourager la construction de logements et d’autre part de réguler le montant des loyers. Pour les particuliers, cela se traduit par une réduction d’impôt sur l’achat d’un logement neuf devant aussitôt être mis en location, avec un loyer plafonné, pour au moins six ans.
La réduction d’impôt s’élève à 2% du prix d’achat chaque année, et ce sur neuf ans. Soit un total de 18%, ce qui est loin d’être négligeable. Passé les neuf années, l’acheteur peut encore bénéficier d’une réduction d’impôt de 1% pendant trois ans, à condition de prolonger l’engagement de location jusqu’à douze ans.
Pour bénéficier de cette réduction d’impôt, il est nécessaire de limiter le loyer à un plafond qui dépend de sa localisation.
Le plus simple pour bien mesurer les possibilités d’investissement liées à la loi Pinel, c’est de consulter des sites spécialisés proposant une simulation loi Pinel gratuite et personnalisée.
Points de vigilance
Cette mesure a déjà été renouvelée deux fois et devait s’arrêter à la fin de cette année. Ajouté à cela des conditions d’emprunt toujours très favorables, nombreux sont les promoteurs à avoir joué la carte de l’effet d’aubaine avec des slogans accrocheurs pour « profiter des derniers instants » du dispositif.
Cependant, récemment, le gouvernement a décidé de prolonger cette loi en la limitant aux zones dites A, A bis et B1. Cela implique que dès janvier 2018, il y aura quand même de nombreuses villes exclues du dispositif Pinel.
Si le bien que vous comptez acquérir fait partie de ces zones d’exclusion, il convient cependant de ne pas céder aux sirènes marketing de l’immobilier Pinel et d’acheter dans la précipitation.
Car malgré une incitation fiscale très intéressante, cela reste un investissement lourd qui comporte des risques. Les principaux points à prendre en compte sont la localisation, le prix d’achat, le loyer estimé et la demande relative au bien tant à la location qu’à la revente.
En effet, dans certaines zones moins peuplées, certains promoteurs auto-estampillés Pinel ont tendance à gonfler leur prix, sachant que leurs clients bénéficieront de la loi. Ce type de logements est à éviter puisqu’ils limiteront forcément la rentabilité de l’investissement. Il est aussi important d’acheter dans une zone avec un bassin de population suffisant. Cela va sans dire, mais il existe pourtant de nombreux biens « Pinel » dans des zones périurbaines et rurales moins propices à attirer de futurs locataires et acheteurs. Enfin, éviter les logements à but purement spéculatifs, comme les studios où l’offre peut être parfois pléthorique par endroit. Dans votre processus de décision, il est souvent préférable de viser un logement où vous pourriez vous même envisager de vivre sur le long terme.