L’année 2018, surtout vers la fin, a été plutôt houleuse pour les marchés du monde entier. Presque tous les experts s’accordent à dire que l’année 2019 ne devrait pas être meilleure et qu’elle pourrait, au contraire, signer le début d’une grave crise financière. Pourtant, d’autres indicateurs économiques se portent très bien, notamment le marché de l’immobilier et des emprunts.
Des marchés instables
Ce qui inquiète majoritairement les investisseurs et les courtiers du monde entier, c’est l’instabilité de l’économie mondiale à l’heure actuelle. Cette instabilité, selon eux, elle est également due à une certaine instabilité politique. Entre la guerre commerciale à laquelle Donald Trump se livre et les réticences de l’Italie, l’Europe et l’Amérique inquiètent.
Il est d’ailleurs intéressant de constater que les comportements des deux pays et de leurs deux dirigeants ne vont pas précisément dans la même direction. Alors que l’Italie refuse les règles budgétaires européennes, Donald Trump s’en part en guerre contre l’hégémonie chinoise. Le système est alors fragilisé par des comportements différents, mais qui s’opposent à certaines de ses règles.
Un contrecoup des crédits ?
Aujourd’hui, pour demander un crédit en ligne, il ne faut que quelques minutes et quelques clics. Puis, quelques jours après, vous obtenez l’argent que vous avez demandé. Sur les crédits à la consommation, les règles d’obtention se sont largement assouplies et l’accès au crédit s’est énormément élargi depuis quelques années. De plus, face à l’instabilité des marchés, les particuliers préfèrent investir dans quelque chose de durable et de tangible.
Résultat, le marché de l’immobilier se porte très bien et la consommation globale également. Finalement, cela a pour conséquence de favoriser la croissance. Cependant, certains experts craignent que cette croissance soit trop artificielle et qu’une nouvelle crise économique survienne à cause des taux trop bas et de l’inflation trop importante. Les taux devraient alors remonter dès l’été 2019 et les particuliers se dépêchent d’emprunter.
Nos économies peuvent-elles résister à une nouvelle crise ?
La question est sur toutes les lèvres depuis le traumatisme de la grande crise économique de 2008. De leur côté, les banques assurent avoir pris des mesures nécessaires et s’être parées à toutes les éventualités grâce à de nouveaux systèmes de fonctionnement. Leur capacité de résistance aux chocs serait donc bien plus élevée aujourd’hui.
Pourtant, d’un autre côté, le FMI s’inquiétait récemment de constater que beaucoup de gouvernements dans le monde n’auraient tout simplement pas la force nécessaire pour résister à une nouvelle crise et maintenir leur économie à flot. Évidemment, les grandes puissances parviendraient à s’en sortir, mais les pays les moins riches souffriraient davantage.
Espérons alors que ces quelques années de croissance où l’accès aux crédits aura été si facile ne se termineront pas sur une note aussi négative. La décision des banques centrales d’augmenter les taux va dans ce sens et permettra de limiter l’inflation. Les particuliers auront donc pu profiter de cette parenthèse sans en souffrir de trop graves conséquences.